فَتَقَبَّلَهَا رَبُّهَا بِقَبُولٍ حَسَنٖ وَأَنۢبَتَهَا نَبَاتًا حَسَنٗا وَكَفَّلَهَا زَكَرِيَّاۖ كُلَّمَا دَخَلَ عَلَيۡهَا زَكَرِيَّا ٱلۡمِحۡرَابَ وَجَدَ عِندَهَا رِزۡقٗاۖ قَالَ يَٰمَرۡيَمُ أَنَّىٰ لَكِ هَٰذَاۖ قَالَتۡ هُوَ مِنۡ عِندِ ٱللَّهِۖ إِنَّ ٱللَّهَ يَرۡزُقُ مَن يَشَآءُ بِغَيۡرِ حِسَابٍ
Son Seigneur l’a alors accueillie[1] du meilleur accueil, l’a fait croître de la meilleure croissance et l’a confiée à la garde de Zacharie. Or chaque fois que Zacharie entrait dans le sanctuaire, il trouvait près d’elle de la nourriture. « Ô Marie ! D’où cela te vient-il ? » lui demandait-il. « Cela est d’Allah, car Allah dispense Ses biens à qui Il veut, sans compter ! »
1- Il s’agit de l’accueil de Marie qui venait de naître.
هُنَالِكَ دَعَا زَكَرِيَّا رَبَّهُۥۖ قَالَ رَبِّ هَبۡ لِي مِن لَّدُنكَ ذُرِّيَّةٗ طَيِّبَةًۖ إِنَّكَ سَمِيعُ ٱلدُّعَآءِ
Zacharie invoqua alors son Seigneur en disant : « Seigneur ! Donne-moi une bonne descendance, car c’est Toi Qui Entends Toute prière ! »
فَنَادَتۡهُ ٱلۡمَلَـٰٓئِكَةُ وَهُوَ قَآئِمٞ يُصَلِّي فِي ٱلۡمِحۡرَابِ أَنَّ ٱللَّهَ يُبَشِّرُكَ بِيَحۡيَىٰ مُصَدِّقَۢا بِكَلِمَةٖ مِّنَ ٱللَّهِ وَسَيِّدٗا وَحَصُورٗا وَنَبِيّٗا مِّنَ ٱلصَّـٰلِحِينَ
Les Anges l’appelèrent aussitôt, pendant qu’il était debout et priait dans le sanctuaire : « Allah t’annonce une heureuse nouvelle : la naissance prochaine de Yahia (Jean), qui viendra confirmer la Parole[1] d’Allah. Ce sera un homme d’une grande noblesse, chaste et un Prophète parmi les vertueux. »
1- Nous n’avons pas traduit كلمة الله par le « Verbe d’Allah » mais par « la Parole d’Allah », bien qu’il s’agisse ici de l’ordre divin par lequel il commande « Sois ! » et la chose « est ». Dans ce contexte, il est fait allusion à l’ordre par lequel Jésus naquit sans père. Et de même Zacharie aura un enfant malgré son âge très avancé et la stérilité de sa femme.
قَالَ رَبِّ أَنَّىٰ يَكُونُ لِي غُلَٰمٞ وَقَدۡ بَلَغَنِيَ ٱلۡكِبَرُ وَٱمۡرَأَتِي عَاقِرٞۖ قَالَ كَذَٰلِكَ ٱللَّهُ يَفۡعَلُ مَا يَشَآءُ
Il dit : « Seigneur ! Comment pourrait-il me naître un garçon alors que je suis atteint par le grand âge[1] et que ma femme est stérile ? » (Allah) répondit : « Ainsi en sera-t-il, Allah fait ce qu’Il veut. »
1- L’expression « atteindre le grand âge » signifie bien en français « atteindre le soir de sa vie », « le crépuscule de l’âge ». Nous trouvons que cette traduction sied mieux que « vieillesse » à la traduction du mot كبر.
قَالَ رَبِّ ٱجۡعَل لِّيٓ ءَايَةٗۖ قَالَ ءَايَتُكَ أَلَّا تُكَلِّمَ ٱلنَّاسَ ثَلَٰثَةَ أَيَّامٍ إِلَّا رَمۡزٗاۗ وَٱذۡكُر رَّبَّكَ كَثِيرٗا وَسَبِّحۡ بِٱلۡعَشِيِّ وَٱلۡإِبۡكَٰرِ
Il dit : « Seigneur ! Que me vienne un signe de Toi ! » – « Ton signe, répondit Allah, sera de t’abstenir de parler aux gens pendant trois jours, si ce n’est par gestes. Invoque abondamment ton Seigneur, rends-Lui gloire, matin et soir ! »[1]
1- Littéralement, la traduction devrait être : « à la fin de la journée et au début de la journée ». Nous avons préféré traduire par l’expression toute faite « matin et soir », laquelle intervertit certes l’ordre des constituants dans l’expression d’origine, mais a au mois le mérite de rimer avec « gloire » sans trahir le signifié.
وَزَكَرِيَّا وَيَحۡيَىٰ وَعِيسَىٰ وَإِلۡيَاسَۖ كُلّٞ مِّنَ ٱلصَّـٰلِحِينَ
Et (il y eut aussi) Zacharie, Jean le Baptiste, Jésus et Élie, tous étaient du nombre des vertueux.
ذِكۡرُ رَحۡمَتِ رَبِّكَ عَبۡدَهُۥ زَكَرِيَّآ
Ceci est le récit évoquant la grâce de ton Seigneur envers son serviteur Zacharie,
إِذۡ نَادَىٰ رَبَّهُۥ نِدَآءً خَفِيّٗا
lorsqu’il appela son Seigneur d’un appel discret.
قَالَ رَبِّ إِنِّي وَهَنَ ٱلۡعَظۡمُ مِنِّي وَٱشۡتَعَلَ ٱلرَّأۡسُ شَيۡبٗا وَلَمۡ أَكُنۢ بِدُعَآئِكَ رَبِّ شَقِيّٗا
Il dit : « Seigneur, mes os ont vieilli et ma tête s’est enflammée de canitie, mais jamais, en T’invoquant, mon Seigneur, je n’ai été malheureux.
وَإِنِّي خِفۡتُ ٱلۡمَوَٰلِيَ مِن وَرَآءِي وَكَانَتِ ٱمۡرَأَتِي عَاقِرٗا فَهَبۡ لِي مِن لَّدُنكَ وَلِيّٗا
Je crains (le comportement de) mes proches après (ma mort) et ma femme est stérile. Veuille donc, de Ta part, me faire don d’un descendant,
يَرِثُنِي وَيَرِثُ مِنۡ ءَالِ يَعۡقُوبَۖ وَٱجۡعَلۡهُ رَبِّ رَضِيّٗا
qui tienne de moi et de la famille de Jacob [1]. Et fais, ô Seigneur, qu’il te soit agréable. »
1- Littéralement : qui hérite de moi. Nous avons préféré traduire par « qui tienne de moi » parce qu’il s’agit d’hériter la prophétie de Zacharie, avec tout ce qu’elle suppose de savoir et de sagesse.
يَٰزَكَرِيَّآ إِنَّا نُبَشِّرُكَ بِغُلَٰمٍ ٱسۡمُهُۥ يَحۡيَىٰ لَمۡ نَجۡعَل لَّهُۥ مِن قَبۡلُ سَمِيّٗا
« Ô Zacharie, Nous t’annonçons l’heureuse nouvelle (de la naissance) d’un fils dont le nom sera Yahyâ (Jean) et auquel Nous n’avons jamais donné d’homonyme. »
قَالَ رَبِّ أَنَّىٰ يَكُونُ لِي غُلَٰمٞ وَكَانَتِ ٱمۡرَأَتِي عَاقِرٗا وَقَدۡ بَلَغۡتُ مِنَ ٱلۡكِبَرِ عِتِيّٗا
« Ô Seigneur, dit Zacharie, comment pourrait-il me naître un garçon quand ma femme est stérile, et que moi-même j’ai atteint l’âge sénile. »
قَالَ كَذَٰلِكَ قَالَ رَبُّكَ هُوَ عَلَيَّ هَيِّنٞ وَقَدۡ خَلَقۡتُكَ مِن قَبۡلُ وَلَمۡ تَكُ شَيۡـٔٗا
« Il en sera ainsi, répondit (Allah). Ton Seigneur a dit : “Cela M’est facile. Avant cela, Je t’ai bien créé quand tu n’étais rien. ”»
قَالَ رَبِّ ٱجۡعَل لِّيٓ ءَايَةٗۖ قَالَ ءَايَتُكَ أَلَّا تُكَلِّمَ ٱلنَّاسَ ثَلَٰثَ لَيَالٖ سَوِيّٗا
« Seigneur, dit (Zacharie), donne-moi un Signe. » « Ton Signe, répondit (Allah), sera de ne pas parler aux gens durant trois nuits, bien que bien portant. »
فَخَرَجَ عَلَىٰ قَوۡمِهِۦ مِنَ ٱلۡمِحۡرَابِ فَأَوۡحَىٰٓ إِلَيۡهِمۡ أَن سَبِّحُواْ بُكۡرَةٗ وَعَشِيّٗا
Il sortit alors du sanctuaire, alla trouver les siens et leur signifia de rendre gloire (à Allah) matin et soir.
وَزَكَرِيَّآ إِذۡ نَادَىٰ رَبَّهُۥ رَبِّ لَا تَذَرۡنِي فَرۡدٗا وَأَنتَ خَيۡرُ ٱلۡوَٰرِثِينَ
Et Zacharie, qui supplia son Seigneur : « Seigneur, ne me laisse pas seul (sans descendance), Toi le meilleur des héritiers ! »
فَٱسۡتَجَبۡنَا لَهُۥ وَوَهَبۡنَا لَهُۥ يَحۡيَىٰ وَأَصۡلَحۡنَا لَهُۥ زَوۡجَهُۥٓۚ إِنَّهُمۡ كَانُواْ يُسَٰرِعُونَ فِي ٱلۡخَيۡرَٰتِ وَيَدۡعُونَنَا رَغَبٗا وَرَهَبٗاۖ وَكَانُواْ لَنَا خَٰشِعِينَ
Nous l’exauçâmes, (lui aussi), lui fîmes don de Yahyâ (Jean le Baptiste) et guérîmes son épouse. [1] Tous rivalisaient de vertu et Nous invoquaient pleins d’espoir et avec crainte ; tous se recueillaient, humbles devant Nous.
1- Nous la rendîmes féconde alors qu’elle était stérile.