سَلۡ بَنِيٓ إِسۡرَـٰٓءِيلَ كَمۡ ءَاتَيۡنَٰهُم مِّنۡ ءَايَةِۭ بَيِّنَةٖۗ وَمَن يُبَدِّلۡ نِعۡمَةَ ٱللَّهِ مِنۢ بَعۡدِ مَا جَآءَتۡهُ فَإِنَّ ٱللَّهَ شَدِيدُ ٱلۡعِقَابِ
Demande aux Enfants d’Israël combien de preuves évidentes Nous leur avons apportées. Celui qui déforme la faveur (la religion) d’Allah quand elle lui est déjà parvenue, (qu’il sache qu’) Allah a le châtiment terrible.
زُيِّنَ لِلَّذِينَ كَفَرُواْ ٱلۡحَيَوٰةُ ٱلدُّنۡيَا وَيَسۡخَرُونَ مِنَ ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْۘ وَٱلَّذِينَ ٱتَّقَوۡاْ فَوۡقَهُمۡ يَوۡمَ ٱلۡقِيَٰمَةِۗ وَٱللَّهُ يَرۡزُقُ مَن يَشَآءُ بِغَيۡرِ حِسَابٖ
À ceux qui ont mécru, la vie en ce bas monde a été embellie. Eux se raillent de ceux qui ont cru. Mais ceux qui auront craint pieusement (Allah) seront au-dessus d’eux, au Jour de la Résurrection. Et Allah donne sans compter à qui Il veut.
كَانَ ٱلنَّاسُ أُمَّةٗ وَٰحِدَةٗ فَبَعَثَ ٱللَّهُ ٱلنَّبِيِّـۧنَ مُبَشِّرِينَ وَمُنذِرِينَ وَأَنزَلَ مَعَهُمُ ٱلۡكِتَٰبَ بِٱلۡحَقِّ لِيَحۡكُمَ بَيۡنَ ٱلنَّاسِ فِيمَا ٱخۡتَلَفُواْ فِيهِۚ وَمَا ٱخۡتَلَفَ فِيهِ إِلَّا ٱلَّذِينَ أُوتُوهُ مِنۢ بَعۡدِ مَا جَآءَتۡهُمُ ٱلۡبَيِّنَٰتُ بَغۡيَۢا بَيۡنَهُمۡۖ فَهَدَى ٱللَّهُ ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ لِمَا ٱخۡتَلَفُواْ فِيهِ مِنَ ٱلۡحَقِّ بِإِذۡنِهِۦۗ وَٱللَّهُ يَهۡدِي مَن يَشَآءُ إِلَىٰ صِرَٰطٖ مُّسۡتَقِيمٍ
Les hommes (à l’origine) étaient une seule nation. Allah envoya alors les Prophètes en annonciateurs d’heureuses nouvelles et en avertisseurs. Il fit descendre avec eux (en révélation) le Livre de la vérité pour juger entre les hommes quant aux questions à propos desquelles ils divergeaient. Or, par hostilité des uns envers les autres, seuls divergeaient à propos (du Livre) ceux à qui il fut donné après que leur furent parvenues les preuves évidentes ! Allah, par Sa permission, guida ainsi ceux qui ont cru vers la vérité à propos de laquelle d’autres divergeaient. Et Allah guide qui Il veut vers la voie droite.
أَمۡ حَسِبۡتُمۡ أَن تَدۡخُلُواْ ٱلۡجَنَّةَ وَلَمَّا يَأۡتِكُم مَّثَلُ ٱلَّذِينَ خَلَوۡاْ مِن قَبۡلِكُمۖ مَّسَّتۡهُمُ ٱلۡبَأۡسَآءُ وَٱلضَّرَّآءُ وَزُلۡزِلُواْ حَتَّىٰ يَقُولَ ٱلرَّسُولُ وَٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ مَعَهُۥ مَتَىٰ نَصۡرُ ٱللَّهِۗ أَلَآ إِنَّ نَصۡرَ ٱللَّهِ قَرِيبٞ
Or donc, pensiez-vous pouvoir entrer au Paradis quand vous n’avez encore rien connu de semblable à ce qu’ont connu ceux (qui vécurent) avant vous ? Ils furent si touchés par la misère et la maladie, si terriblement ébranlés que le Messager et ceux qui croyaient avec lui demandèrent : « Quand viendra donc le secours d’Allah ? » Certes, le secours d’Allah est tout proche.
يَسۡـَٔلُونَكَ مَاذَا يُنفِقُونَۖ قُلۡ مَآ أَنفَقۡتُم مِّنۡ خَيۡرٖ فَلِلۡوَٰلِدَيۡنِ وَٱلۡأَقۡرَبِينَ وَٱلۡيَتَٰمَىٰ وَٱلۡمَسَٰكِينِ وَٱبۡنِ ٱلسَّبِيلِۗ وَمَا تَفۡعَلُواْ مِنۡ خَيۡرٖ فَإِنَّ ٱللَّهَ بِهِۦ عَلِيمٞ
Ils t’interrogent à propos de ce qu’ils doivent dépenser. Dis : « Ce que vous dépensez en bien sera au profit des deux parents, des proches, des orphelins, des pauvres et des voyageurs de grand chemin. Et tout ce que vous faites comme bien, Allah certainement le Sait. »
كُتِبَ عَلَيۡكُمُ ٱلۡقِتَالُ وَهُوَ كُرۡهٞ لَّكُمۡۖ وَعَسَىٰٓ أَن تَكۡرَهُواْ شَيۡـٔٗا وَهُوَ خَيۡرٞ لَّكُمۡۖ وَعَسَىٰٓ أَن تُحِبُّواْ شَيۡـٔٗا وَهُوَ شَرّٞ لَّكُمۡۚ وَٱللَّهُ يَعۡلَمُ وَأَنتُمۡ لَا تَعۡلَمُونَ
Le combat vous a été prescrit quoique vous le haïssiez. Or peut-être haïssez-vous une chose alors qu’elle est pour vous un bien et peut-être aimez-vous une chose alors qu’elle est pour vous un mal. Puis c’est Allah Qui Sait, et c’est vous qui ne savez pas.
يَسۡـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلشَّهۡرِ ٱلۡحَرَامِ قِتَالٖ فِيهِۖ قُلۡ قِتَالٞ فِيهِ كَبِيرٞۚ وَصَدٌّ عَن سَبِيلِ ٱللَّهِ وَكُفۡرُۢ بِهِۦ وَٱلۡمَسۡجِدِ ٱلۡحَرَامِ وَإِخۡرَاجُ أَهۡلِهِۦ مِنۡهُ أَكۡبَرُ عِندَ ٱللَّهِۚ وَٱلۡفِتۡنَةُ أَكۡبَرُ مِنَ ٱلۡقَتۡلِۗ وَلَا يَزَالُونَ يُقَٰتِلُونَكُمۡ حَتَّىٰ يَرُدُّوكُمۡ عَن دِينِكُمۡ إِنِ ٱسۡتَطَٰعُواْۚ وَمَن يَرۡتَدِدۡ مِنكُمۡ عَن دِينِهِۦ فَيَمُتۡ وَهُوَ كَافِرٞ فَأُوْلَـٰٓئِكَ حَبِطَتۡ أَعۡمَٰلُهُمۡ فِي ٱلدُّنۡيَا وَٱلۡأٓخِرَةِۖ وَأُوْلَـٰٓئِكَ أَصۡحَٰبُ ٱلنَّارِۖ هُمۡ فِيهَا خَٰلِدُونَ
Ils t’interrogent à propos du mois sacré et (se demandent) si le combat y est permis. Dis : « Le combat y est un péché majeur mais, plus grave encore que le meurtre est (le péché) d’entraver le passage vers le chemin d’Allah, de mécroire en Lui, de (profaner) la Mosquée Sacrée et d’en expulser les habitants. L’associâtrie est plus terrible que la tuerie. » Ils n’arrêteront pas de vous combattre jusqu’à ce qu’ils vous fassent, s’ils peuvent, apostasier[1] votre religion. Or celui qui d’entre vous apostasie sa religion et meurt en mécréant, nulles seront ses œuvres en ce bas monde et dans l’autre. Ceux-là sont les hôtes du Feu, où ils séjourneront pour l’éternité.
1- Le verbe « apostasier » signifie se détourner de sa religion, abjurer sa foi. Celui qui fait acte d’apostasie est un apostat : مرتدّ
إِنَّ ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ وَٱلَّذِينَ هَاجَرُواْ وَجَٰهَدُواْ فِي سَبِيلِ ٱللَّهِ أُوْلَـٰٓئِكَ يَرۡجُونَ رَحۡمَتَ ٱللَّهِۚ وَٱللَّهُ غَفُورٞ رَّحِيمٞ
Ceux qui ont cru, qui ont émigré et lutté pour la cause d’Allah, ceux-là espèrent la miséricorde d’Allah. Car Allah est Absoluteur et Tout Miséricordieux.
۞يَسۡـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلۡخَمۡرِ وَٱلۡمَيۡسِرِۖ قُلۡ فِيهِمَآ إِثۡمٞ كَبِيرٞ وَمَنَٰفِعُ لِلنَّاسِ وَإِثۡمُهُمَآ أَكۡبَرُ مِن نَّفۡعِهِمَاۗ وَيَسۡـَٔلُونَكَ مَاذَا يُنفِقُونَۖ قُلِ ٱلۡعَفۡوَۗ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ ٱللَّهُ لَكُمُ ٱلۡأٓيَٰتِ لَعَلَّكُمۡ تَتَفَكَّرُونَ
Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard (maysir). Dis : « Il y a dans les deux un grand péché et certains profits pour les hommes. Mais leur péché est plus grand encore que leur profit. » Et ils t’interrogent à propos de ce qu’ils doivent donner en aumône. Dis : « Ce que vous possédez en excès. » C’est ainsi qu’Allah vous expose clairement Ses versets, afin que vous méditiez
فِي ٱلدُّنۡيَا وَٱلۡأٓخِرَةِۗ وَيَسۡـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلۡيَتَٰمَىٰۖ قُلۡ إِصۡلَاحٞ لَّهُمۡ خَيۡرٞۖ وَإِن تُخَالِطُوهُمۡ فَإِخۡوَٰنُكُمۡۚ وَٱللَّهُ يَعۡلَمُ ٱلۡمُفۡسِدَ مِنَ ٱلۡمُصۡلِحِۚ وَلَوۡ شَآءَ ٱللَّهُ لَأَعۡنَتَكُمۡۚ إِنَّ ٱللَّهَ عَزِيزٌ حَكِيمٞ
sur ce bas monde et sur l’autre monde. Ils t’interrogent enfin sur les orphelins. Dis : « Agir pour leur bien c’est ce qu’il y a de mieux (à faire). Et si vous mêlez (vos biens) aux leurs, ils sont alors vos frères. » Allah Sait qui est le corrupteur et qui est le bienfaiteur. Et s’Il l’avait voulu, Allah vous aurait accablés, car Allah est Tout- Puissant et Sage.
وَلَا تَنكِحُواْ ٱلۡمُشۡرِكَٰتِ حَتَّىٰ يُؤۡمِنَّۚ وَلَأَمَةٞ مُّؤۡمِنَةٌ خَيۡرٞ مِّن مُّشۡرِكَةٖ وَلَوۡ أَعۡجَبَتۡكُمۡۗ وَلَا تُنكِحُواْ ٱلۡمُشۡرِكِينَ حَتَّىٰ يُؤۡمِنُواْۚ وَلَعَبۡدٞ مُّؤۡمِنٌ خَيۡرٞ مِّن مُّشۡرِكٖ وَلَوۡ أَعۡجَبَكُمۡۗ أُوْلَـٰٓئِكَ يَدۡعُونَ إِلَى ٱلنَّارِۖ وَٱللَّهُ يَدۡعُوٓاْ إِلَى ٱلۡجَنَّةِ وَٱلۡمَغۡفِرَةِ بِإِذۡنِهِۦۖ وَيُبَيِّنُ ءَايَٰتِهِۦ لِلنَّاسِ لَعَلَّهُمۡ يَتَذَكَّرُونَ
N’épousez pas les (femmes) associâtres avant qu’elles n’aient cru. Une esclave croyante vaut en effet mieux qu’une associâtre, même si celle-ci vous plaît. Ne donnez pas (vos femmes en) épouses aux associâtres avant qu’ils n’aient cru. Un esclave croyant vaut en effet mieux qu’un associâtre, même si celui-ci vous plaît. Ceux-là appellent vers le Feu alors qu’Allah appelle, par Sa permission, vers le Paradis et le pardon. Et Il expose clairement Ses Signes aux hommes afin qu’ils se rappellent.
وَيَسۡـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلۡمَحِيضِۖ قُلۡ هُوَ أَذٗى فَٱعۡتَزِلُواْ ٱلنِّسَآءَ فِي ٱلۡمَحِيضِ وَلَا تَقۡرَبُوهُنَّ حَتَّىٰ يَطۡهُرۡنَۖ فَإِذَا تَطَهَّرۡنَ فَأۡتُوهُنَّ مِنۡ حَيۡثُ أَمَرَكُمُ ٱللَّهُۚ إِنَّ ٱللَّهَ يُحِبُّ ٱلتَّوَّـٰبِينَ وَيُحِبُّ ٱلۡمُتَطَهِّرِينَ
Et ils t’interrogent sur la menstruation (des femmes). Dis : « Cela est nuisible (à votre santé). Éloignez-vous donc des femmes pendant la crise menstruelle et ne les approchez que lorsqu’elles redeviendront pures. Alors, une fois qu’elles seront redevenues pures, reprenez vos rapports intimes avec elles selon ce qu’Allah vous a ordonné. Allah aime les repentants et Il aime ceux qui s’emploient à se purifier.
نِسَآؤُكُمۡ حَرۡثٞ لَّكُمۡ فَأۡتُواْ حَرۡثَكُمۡ أَنَّىٰ شِئۡتُمۡۖ وَقَدِّمُواْ لِأَنفُسِكُمۡۚ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّكُم مُّلَٰقُوهُۗ وَبَشِّرِ ٱلۡمُؤۡمِنِينَ
Vos femmes sont pour vous un champ à labourer.[1] Alors, abordez votre (champ de) labour où[2] et quand vous voulez. Avancez (les bonnes œuvres) dans votre propre intérêt. Craignez Allah et sachez que vous allez Le rencontrer. Et annonce l’heureuse nouvelle aux croyants !
1- Cette métaphore agricole connote la notion de productivité et de procréation sur laquelle est fondé l’acte sexuel dans le cadre licite du mariage.
2- Ce pronom adverbial de lieu (locatif) ne désigne pas les parties du corps où il serait permis de pénétrer l’épouse mais l’endroit où l’on est libre de copuler. De cette façon l’interprétation fautive du verset comme incitation à sodomiser la femme est exclue.
وَلَا تَجۡعَلُواْ ٱللَّهَ عُرۡضَةٗ لِّأَيۡمَٰنِكُمۡ أَن تَبَرُّواْ وَتَتَّقُواْ وَتُصۡلِحُواْ بَيۡنَ ٱلنَّاسِۚ وَٱللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٞ
Ne faites pas du nom d’Allah un prétexte à vos serments pour vous dispenser d’être bienfaisants, d’avoir la piété et de réconcilier les gens. Allah Entend Tout et Il est Omniscient.
لَّا يُؤَاخِذُكُمُ ٱللَّهُ بِٱللَّغۡوِ فِيٓ أَيۡمَٰنِكُمۡ وَلَٰكِن يُؤَاخِذُكُم بِمَا كَسَبَتۡ قُلُوبُكُمۡۗ وَٱللَّهُ غَفُورٌ حَلِيمٞ
Allah ne vous reprochera pas les expressions abusives dans vos serments mais vous reprochera ce que vos cœurs ont acquis. Allah est Absoluteur et Longanime.
لِّلَّذِينَ يُؤۡلُونَ مِن نِّسَآئِهِمۡ تَرَبُّصُ أَرۡبَعَةِ أَشۡهُرٖۖ فَإِن فَآءُو فَإِنَّ ٱللَّهَ غَفُورٞ رَّحِيمٞ
Pour ceux qui font serment de ne plus approcher leurs femmes, un délai de quatre mois est fixé (pour se rétracter). Et s’ils se rétractent, alors Allah est Absoluteur et Tout Miséricordieux.[1]
1- Il est sous entendu par là que le délai est annulé.
وَإِنۡ عَزَمُواْ ٱلطَّلَٰقَ فَإِنَّ ٱللَّهَ سَمِيعٌ عَلِيمٞ
Et si (au contraire) ils décident le divorce, alors Allah Entend Tout et Il est Omniscient.[1]
1- Il est, cette fois, sous entendu que le divorce est effectif.
وَٱلۡمُطَلَّقَٰتُ يَتَرَبَّصۡنَ بِأَنفُسِهِنَّ ثَلَٰثَةَ قُرُوٓءٖۚ وَلَا يَحِلُّ لَهُنَّ أَن يَكۡتُمۡنَ مَا خَلَقَ ٱللَّهُ فِيٓ أَرۡحَامِهِنَّ إِن كُنَّ يُؤۡمِنَّ بِٱللَّهِ وَٱلۡيَوۡمِ ٱلۡأٓخِرِۚ وَبُعُولَتُهُنَّ أَحَقُّ بِرَدِّهِنَّ فِي ذَٰلِكَ إِنۡ أَرَادُوٓاْ إِصۡلَٰحٗاۚ وَلَهُنَّ مِثۡلُ ٱلَّذِي عَلَيۡهِنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِۚ وَلِلرِّجَالِ عَلَيۡهِنَّ دَرَجَةٞۗ وَٱللَّهُ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Les divorcées doivent attendre que trois cycles menstruels se soient écoulés; et il n’est nullement licite pour elles de taire ce qu’Allah a créé dans leurs matrices, si elles croient en Allah et au Jour Dernier. Leurs époux, entre-temps, ont plein droit de les reprendre s’ils souhaitent une réconciliation. Les femmes, quant à elles, ont des droits comme elles ont des obligations, conformément aux bienséances.[1] Les hommes, cependant, leur sont d’un cran supérieurs ; et Allah est Tout- Puissant et Sage.
1- Le mot doit être employé au pluriel. Il a le sens de: règles conformes à l’usage reconnu convenable à une époque donnée, et dans une société donnée. Employé au singulier, le mot « bienséance » tendrait à la péjoration : protocole social, apparences à sauver pour ne pas choquer l’étiquette sociale, etc. C’est pourquoi nous lui avons préféré le pluriel.
ٱلطَّلَٰقُ مَرَّتَانِۖ فَإِمۡسَاكُۢ بِمَعۡرُوفٍ أَوۡ تَسۡرِيحُۢ بِإِحۡسَٰنٖۗ وَلَا يَحِلُّ لَكُمۡ أَن تَأۡخُذُواْ مِمَّآ ءَاتَيۡتُمُوهُنَّ شَيۡـًٔا إِلَّآ أَن يَخَافَآ أَلَّا يُقِيمَا حُدُودَ ٱللَّهِۖ فَإِنۡ خِفۡتُمۡ أَلَّا يُقِيمَا حُدُودَ ٱللَّهِ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡهِمَا فِيمَا ٱفۡتَدَتۡ بِهِۦۗ تِلۡكَ حُدُودُ ٱللَّهِ فَلَا تَعۡتَدُوهَاۚ وَمَن يَتَعَدَّ حُدُودَ ٱللَّهِ فَأُوْلَـٰٓئِكَ هُمُ ٱلظَّـٰلِمُونَ
Le divorce est (prononcé) deux fois, puis c’est soit le maintien avec les égards,[1] soit la libération avec bonté. Il ne vous est pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur avez offert (comme dot et comme présents), sauf si les deux conjoints craignent de ne pas observer les limites[2] d’Allah. Alors, si vous craignez qu’ils n’observent point les limites d’Allah, il n’y aura pas péché si la femme rachète sa liberté (par une partie de sa dot). Ce sont là les limites d’Allah. Alors ne les enfreignez pas. Car ceux qui enfreignent les limites d’Allah, ceux-là sont les injustes.
1- Égards dus aux bienséances.
2- Les lois d’Allah (hudûd).
فَإِن طَلَّقَهَا فَلَا تَحِلُّ لَهُۥ مِنۢ بَعۡدُ حَتَّىٰ تَنكِحَ زَوۡجًا غَيۡرَهُۥۗ فَإِن طَلَّقَهَا فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡهِمَآ أَن يَتَرَاجَعَآ إِن ظَنَّآ أَن يُقِيمَا حُدُودَ ٱللَّهِۗ وَتِلۡكَ حُدُودُ ٱللَّهِ يُبَيِّنُهَا لِقَوۡمٖ يَعۡلَمُونَ
S’il divorce d’avec elle,[1] elle ne lui est plus licite jusqu’à ce qu’elle en épouse un autre. Et si celui-ci divorce d’avec elle, le (premier) couple ne commet aucun péché à revenir (à la vie conjugale), pourvu que les deux conjoints pensent pouvoir observer les limites d’Allah. Telles sont donc les limites d’Allah qu’Il expose clairement à un peuple qui sait.
1- C’est-à-dire si le divorce est prononcé une troisième fois.
وَإِذَا طَلَّقۡتُمُ ٱلنِّسَآءَ فَبَلَغۡنَ أَجَلَهُنَّ فَأَمۡسِكُوهُنَّ بِمَعۡرُوفٍ أَوۡ سَرِّحُوهُنَّ بِمَعۡرُوفٖۚ وَلَا تُمۡسِكُوهُنَّ ضِرَارٗا لِّتَعۡتَدُواْۚ وَمَن يَفۡعَلۡ ذَٰلِكَ فَقَدۡ ظَلَمَ نَفۡسَهُۥۚ وَلَا تَتَّخِذُوٓاْ ءَايَٰتِ ٱللَّهِ هُزُوٗاۚ وَٱذۡكُرُواْ نِعۡمَتَ ٱللَّهِ عَلَيۡكُمۡ وَمَآ أَنزَلَ عَلَيۡكُم مِّنَ ٱلۡكِتَٰبِ وَٱلۡحِكۡمَةِ يَعِظُكُم بِهِۦۚ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ بِكُلِّ شَيۡءٍ عَلِيمٞ
Une fois que vous aurez divorcé d’avec vos femmes et qu’elles auront atteint le terme de leur délai, retenez-les avec bonté ou libérez-les avec bonté.[1] Ne les retenez point avec la mauvaise intention de leur faire du tort. Celui qui agit de la sorte se lèse lui-même. Ne prenez pas les versets d’Allah pour objets de dérision. Évoquez[2] la grâce dont Allah vous a comblés, et le Livre et la Sagesse qu’Il a fait descendre sur vous en guise d’enseignement. Et craignez Allah, car Allah Sait parfaitement Toute chose.[3]
1- Le terme arabe معروف signe, selon le contexte, soit les convenances, le convenable pour tout le monde, les bienséances ou encore la gentillesse, les égards et la bonté. Que l’on traduise par « avec bonté » ne contredit point le sens des bienséances et de « ce qui est reconnu comme convenable », la gentillesse étant perçue de la même façon par toute la société.
2- Par la mémoire et par la parole.
3- Nous réservons le mot « Omniscient » pour la traduction de عليم tout court, et nous traduisons par « Il Sait parfaitement Toute chose » quand l’expression utilisée dans le Coran est étendue : بكل شيء عليم.
وَإِذَا طَلَّقۡتُمُ ٱلنِّسَآءَ فَبَلَغۡنَ أَجَلَهُنَّ فَلَا تَعۡضُلُوهُنَّ أَن يَنكِحۡنَ أَزۡوَٰجَهُنَّ إِذَا تَرَٰضَوۡاْ بَيۡنَهُم بِٱلۡمَعۡرُوفِۗ ذَٰلِكَ يُوعَظُ بِهِۦ مَن كَانَ مِنكُمۡ يُؤۡمِنُ بِٱللَّهِ وَٱلۡيَوۡمِ ٱلۡأٓخِرِۗ ذَٰلِكُمۡ أَزۡكَىٰ لَكُمۡ وَأَطۡهَرُۚ وَٱللَّهُ يَعۡلَمُ وَأَنتُمۡ لَا تَعۡلَمُونَ
Une fois que vous aurez divorcé d’avec vos femmes et qu’elles auront atteint le terme de leur délai, ne les empêchez point de se remarier avec leurs anciens époux si le couple s’est réconcilié conformément aux bienséances. Telle est la leçon enseignée à celui qui d’entre vous croit en Allah et au Jour Dernier. Cela est plus décent pour vous, et plus pur. Allah certes Sait et vous ne savez pas.
۞وَٱلۡوَٰلِدَٰتُ يُرۡضِعۡنَ أَوۡلَٰدَهُنَّ حَوۡلَيۡنِ كَامِلَيۡنِۖ لِمَنۡ أَرَادَ أَن يُتِمَّ ٱلرَّضَاعَةَۚ وَعَلَى ٱلۡمَوۡلُودِ لَهُۥ رِزۡقُهُنَّ وَكِسۡوَتُهُنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِۚ لَا تُكَلَّفُ نَفۡسٌ إِلَّا وُسۡعَهَاۚ لَا تُضَآرَّ وَٰلِدَةُۢ بِوَلَدِهَا وَلَا مَوۡلُودٞ لَّهُۥ بِوَلَدِهِۦۚ وَعَلَى ٱلۡوَارِثِ مِثۡلُ ذَٰلِكَۗ فَإِنۡ أَرَادَا فِصَالًا عَن تَرَاضٖ مِّنۡهُمَا وَتَشَاوُرٖ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡهِمَاۗ وَإِنۡ أَرَدتُّمۡ أَن تَسۡتَرۡضِعُوٓاْ أَوۡلَٰدَكُمۡ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ إِذَا سَلَّمۡتُم مَّآ ءَاتَيۡتُم بِٱلۡمَعۡرُوفِۗ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ بِمَا تَعۡمَلُونَ بَصِيرٞ
Les mères qui voudraient mener l’allaitement à son terme allaiteront leurs enfants deux années entières. Au père (de l’enfant), il incombe de les nourrir et de les vêtir convenablement. Nul n’est tenu de supporter au-delà de ses moyens. La mère n’a pas à se nuire à cause de son enfant, pas plus que le père (à cause) de son enfant. À l’héritier,[1] il incombe la même chose. Si, après concertation, les deux (conjoints) décident le sevrage (de leur enfant), il ne leur sera fait aucun grief. Et si vous souhaitez confier vos enfants à une nourrice, il ne vous sera fait, non plus, aucun grief, pourvu que vous remettiez ce qui est dû dans les règles convenues. Craignez Allah, et sachez qu’Allah Voit absolument ce que vous faites.
1- L’héritier du père de l’enfant.
وَٱلَّذِينَ يُتَوَفَّوۡنَ مِنكُمۡ وَيَذَرُونَ أَزۡوَٰجٗا يَتَرَبَّصۡنَ بِأَنفُسِهِنَّ أَرۡبَعَةَ أَشۡهُرٖ وَعَشۡرٗاۖ فَإِذَا بَلَغۡنَ أَجَلَهُنَّ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ فِيمَا فَعَلۡنَ فِيٓ أَنفُسِهِنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِۗ وَٱللَّهُ بِمَا تَعۡمَلُونَ خَبِيرٞ
(Lorsque) ceux qui des vôtres décèdent et laissent des épouses, ces dernières doivent se donner un délai de quatre mois et dix jours. Lorsqu’elles auront atteint le terme de leur délai, il ne vous sera pas reproché qu’elles disposent d’elles-mêmes conformément aux bienséances. Et Allah est, de ce que vous faites, parfaitement Informé.
وَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ فِيمَا عَرَّضۡتُم بِهِۦ مِنۡ خِطۡبَةِ ٱلنِّسَآءِ أَوۡ أَكۡنَنتُمۡ فِيٓ أَنفُسِكُمۡۚ عَلِمَ ٱللَّهُ أَنَّكُمۡ سَتَذۡكُرُونَهُنَّ وَلَٰكِن لَّا تُوَاعِدُوهُنَّ سِرًّا إِلَّآ أَن تَقُولُواْ قَوۡلٗا مَّعۡرُوفٗاۚ وَلَا تَعۡزِمُواْ عُقۡدَةَ ٱلنِّكَاحِ حَتَّىٰ يَبۡلُغَ ٱلۡكِتَٰبُ أَجَلَهُۥۚ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ يَعۡلَمُ مَا فِيٓ أَنفُسِكُمۡ فَٱحۡذَرُوهُۚ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ غَفُورٌ حَلِيمٞ
Et il ne vous sera pas reproché de faire indirectement allusion au mariage devant les femmes.[1] Non plus, si vous le projetez dans le secret du cœur. Allah Sait que vous penserez à elles. Cependant, ne leur faites point de promesses secrètes, sauf à leur tenir des propos décents. Ne vous décidez pas à conclure le mariage avant que le délai prescrit ne soit arrivé à son terme. Et sachez qu’Allah Sait ce qu’il y a au fond de vous-mêmes. Prenez donc garde à Lui, et sachez qu’Allah est Absoluteur et Longanime.
1- Aux veuves.
لَّا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ إِن طَلَّقۡتُمُ ٱلنِّسَآءَ مَا لَمۡ تَمَسُّوهُنَّ أَوۡ تَفۡرِضُواْ لَهُنَّ فَرِيضَةٗۚ وَمَتِّعُوهُنَّ عَلَى ٱلۡمُوسِعِ قَدَرُهُۥ وَعَلَى ٱلۡمُقۡتِرِ قَدَرُهُۥ مَتَٰعَۢا بِٱلۡمَعۡرُوفِۖ حَقًّا عَلَى ٱلۡمُحۡسِنِينَ
Vous n’aurez pas péché si vous divorcez d’avec des femmes que vous n’avez point touchées, et auxquelles vous n’avez pas fixé de dot (faridha).[1] Faites-les bénéficier de quelque bien reconnu convenable, le nanti (parmi vous) selon ses moyens et le besogneux selon ses moyens. C’est là un devoir pour les bienfaiteurs.
1- En vérité, le mot « dot », comme d’autres mots spécifiques aux cultures occidentales, ne couvre pas exactement le mot arabe فريضة ou son synonyme مهر.
وَإِن طَلَّقۡتُمُوهُنَّ مِن قَبۡلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ وَقَدۡ فَرَضۡتُمۡ لَهُنَّ فَرِيضَةٗ فَنِصۡفُ مَا فَرَضۡتُمۡ إِلَّآ أَن يَعۡفُونَ أَوۡ يَعۡفُوَاْ ٱلَّذِي بِيَدِهِۦ عُقۡدَةُ ٱلنِّكَاحِۚ وَأَن تَعۡفُوٓاْ أَقۡرَبُ لِلتَّقۡوَىٰۚ وَلَا تَنسَوُاْ ٱلۡفَضۡلَ بَيۡنَكُمۡۚ إِنَّ ٱللَّهَ بِمَا تَعۡمَلُونَ بَصِيرٌ
Si vous divorcez d’avec elles avant que vous ne les ayez touchées, et que vous leur ayez déjà fixé une dot, alors vous leur verserez la moitié de cette dot, à moins qu’elles ne se désistent ou ne se désiste celui qui a en mains[1] le contrat de mariage. Mais que vous vous désistiez est certes plus proche de la piété. Et n’oubliez pas d’être bienveillants les uns envers les autres. Allah Voit absolument ce que vous faites.
1- Celui qui représente légalement la femme renonce à cette moitié de la dot, ou le mari lui-même qui renonce à l’autre moitié de la dot s’il a déjà payé une dot entière.
حَٰفِظُواْ عَلَى ٱلصَّلَوَٰتِ وَٱلصَّلَوٰةِ ٱلۡوُسۡطَىٰ وَقُومُواْ لِلَّهِ قَٰنِتِينَ
Soyez assidus aux Çalâts, et à la Çalât médiane (surtout), et levez-vous devant Allah en toute humilité (pour accomplir la prière).
فَإِنۡ خِفۡتُمۡ فَرِجَالًا أَوۡ رُكۡبَانٗاۖ فَإِذَآ أَمِنتُمۡ فَٱذۡكُرُواْ ٱللَّهَ كَمَا عَلَّمَكُم مَّا لَمۡ تَكُونُواْ تَعۡلَمُونَ
Mais s’il (vous arrive) de craindre (quelque danger), alors faites votre prière en marchant ou sur le dos de vos montures. Mais dès que vous aurez retrouvé la quiétude, invoquez[1] Allah Qui vous a enseigné ce que vous ne saviez pas.
1- Accomplissez la Çalât normale.
وَٱلَّذِينَ يُتَوَفَّوۡنَ مِنكُمۡ وَيَذَرُونَ أَزۡوَٰجٗا وَصِيَّةٗ لِّأَزۡوَٰجِهِم مَّتَٰعًا إِلَى ٱلۡحَوۡلِ غَيۡرَ إِخۡرَاجٖۚ فَإِنۡ خَرَجۡنَ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ فِي مَا فَعَلۡنَ فِيٓ أَنفُسِهِنَّ مِن مَّعۡرُوفٖۗ وَٱللَّهُ عَزِيزٌ حَكِيمٞ
Ceux qui des vôtres décèdent et laissent des épouses, doivent leur avoir laissé un testament qui les fera bénéficier d’une année d’entretien et sans expulsion. Et si elles sortent de leur plein gré, il ne vous sera fait aucun grief de (les avoir laissées) disposer d’elles mêmes dans les limites du convenable. Allah est Tout – Puissant et Sage.