أَلَمۡ تَرَ كَيۡفَ فَعَلَ رَبُّكَ بِأَصۡحَٰبِ ٱلۡفِيلِ
N’as-tu pas vu ce que fit ton Seigneur aux compagnons de l’Éléphant ?
أَلَمۡ يَجۡعَلۡ كَيۡدَهُمۡ فِي تَضۡلِيلٖ
N’a-t-Il pas déjoué leurs intrigues,
وَأَرۡسَلَ عَلَيۡهِمۡ طَيۡرًا أَبَابِيلَ
en leur envoyant des nuées d’oiseaux,
تَرۡمِيهِم بِحِجَارَةٖ مِّن سِجِّيلٖ
qui leur lançaient des pierres argileuses ?
فَجَعَلَهُمۡ كَعَصۡفٖ مَّأۡكُولِۭ
Il les rendit telles des brindilles mâchées (et recrachées.).
لِإِيلَٰفِ قُرَيۡشٍ
Pour les bienfaits reçus par Qoraïch,
إِۦلَٰفِهِمۡ رِحۡلَةَ ٱلشِّتَآءِ وَٱلصَّيۡفِ
Pour les bienfaits de leurs voyages d’hiver et d’été,
فَلۡيَعۡبُدُواْ رَبَّ هَٰذَا ٱلۡبَيۡتِ
qu’ils adorent donc le Seigneur de cette Maison, [1]
1- La Kaâba.
ٱلَّذِيٓ أَطۡعَمَهُم مِّن جُوعٖ وَءَامَنَهُم مِّنۡ خَوۡفِۭ
Qui les a nourris au mépris de la faim, et les a rassurés en dépit de la peur !
أَرَءَيۡتَ ٱلَّذِي يُكَذِّبُ بِٱلدِّينِ
N’as-tu pas considéré celui qui tient pour mensonge la Rétribution ?
فَذَٰلِكَ ٱلَّذِي يَدُعُّ ٱلۡيَتِيمَ
C’est justement lui qui rudoie l’orphelin,
وَلَا يَحُضُّ عَلَىٰ طَعَامِ ٱلۡمِسۡكِينِ
et qui n’incite point à assurer la subsistance du pauvre.
فَوَيۡلٞ لِّلۡمُصَلِّينَ
Malheur donc à ceux qui prient
ٱلَّذِينَ هُمۡ عَن صَلَاتِهِمۡ سَاهُونَ
mais qui sont distraits de leur prière (Çalât),
ٱلَّذِينَ هُمۡ يُرَآءُونَ
ceux qui font tout par ostentation,
وَيَمۡنَعُونَ ٱلۡمَاعُونَ
et s’abstiennent de prêter (à autrui) le moindre ustensile.
إِنَّآ أَعۡطَيۡنَٰكَ ٱلۡكَوۡثَرَ
Nous t’avons certes donné un Fleuve d’Abondance. [1]
1- Cette traduction a le mérite de rendre compte des deux sens du mot « kawthar » : abondance tout court dans ce bas monde, (dans ce cas l’expression « fleuve d’abondance » serait une hyperbole par métaphore, comme dans l’expression « un fleuve d’idées » ou l’expression « corne d’abondance »), et fleuve qui en porte le nom au Paradis.
فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَٱنۡحَرۡ
Observe donc la Çalât pour ton Seigneur, et sacrifie !
إِنَّ شَانِئَكَ هُوَ ٱلۡأَبۡتَرُ
C’est celui qui te hait qui sera sans postérité.
قُلۡ يَـٰٓأَيُّهَا ٱلۡكَٰفِرُونَ
Dis : « Ô vous les mécréants !
لَآ أَعۡبُدُ مَا تَعۡبُدُونَ
Je n’adore point ce que vous adorez.
وَلَآ أَنتُمۡ عَٰبِدُونَ مَآ أَعۡبُدُ
Pas plus que vous n’allez adorer ce que [1] j’adore.
1- Le pronom relatif, bien que renvoyant à un absolu et à un abstrait grammaticaux, se rapporte, en fait, à Allah Qui, Lui, est l’Absolu et l’Abstraction suprêmes.
وَلَآ أَنَا۠ عَابِدٞ مَّا عَبَدتُّمۡ
Ni moi je ne vais adorer ce que vous avez adoré.
وَلَآ أَنتُمۡ عَٰبِدُونَ مَآ أَعۡبُدُ
Pas plus que vous n’allez adorer ce que j’adore.
لَكُمۡ دِينُكُمۡ وَلِيَ دِينِ
Vous, vous avez votre religion et moi, j’ai la mienne. »
إِذَا جَآءَ نَصۡرُ ٱللَّهِ وَٱلۡفَتۡحُ
Lorsque viendra le secours d’Allah (annonçant) la victoire,
وَرَأَيۡتَ ٱلنَّاسَ يَدۡخُلُونَ فِي دِينِ ٱللَّهِ أَفۡوَاجٗا
et que tu verras les hommes entrer dans la religion d’Allah en foules,
فَسَبِّحۡ بِحَمۡدِ رَبِّكَ وَٱسۡتَغۡفِرۡهُۚ إِنَّهُۥ كَانَ تَوَّابَۢا
rends gloire alors à ton Seigneur, célèbre Ses louanges et implore Son pardon ! Car Il est Tout Absoluteur !
تَبَّتۡ يَدَآ أَبِي لَهَبٖ وَتَبَّ
Que périssent les mains d’Abu Lahab, et qu’il périsse lui-même !
مَآ أَغۡنَىٰ عَنۡهُ مَالُهُۥ وَمَا كَسَبَ
À rien ne lui serviront ses richesses ni tout ce qu’il a acquis !